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Message  rom Ven 4 Avr - 22:54

info de: libération

La chasse aux sans-papiers s'intensifie dans les préfectures
Les arrestations d'étrangers en situation irrégulière sont de plus en plus nombreuses dans les préfectures. Comme à Bobigny, jeudi, où neuf personnes ont été interpellées. Une manif est prévue à Paris samedi à 14 heures.
catherine coroller
LIBERATION.FR : vendredi 4 avril 2008

De plus en plus d'arrestations de sans-papiers ont lieu au guichet des préfectures, d'autres à proximité. Se rendre en préfecture pour avoir des nouvelles de son dossier devient donc une opération à hauts risques pour les étrangers en situation irrégulière.
Ce vendredi matin, une quarantaine de personnes, dont des élus de gauche des Hauts-de-Seine et des militants associatifs, ont manifesté devant la préfecture de Nanterre pour protester contre les arrestations de sans-papiers au guichet. Objectif: «alerter les sans-papiers sur les risques qu'ils encourent dans cette préfecture», a expliqué Manuel Devillers, conseiller municipal (Verts) à Nanterre, membre de la FCPE (parents d'élèves) et de RESF (Réseau éducation sans frontières).

Selon Nicole Garcia, conseillère générale PCF des Hauts-de-Seine, «les gens qui se présentent doivent d'abord remettre leur passeport. Ensuite, on les arrête à l'arrière du guichet pour éviter tout scandale».

«Absence de motifs sérieux de régularisation»

Dans un communiqué, la préfecture des Hauts-de-Seine a reconnu que «depuis début 2008, quatorze étrangers en situation irrégulière ont été interpellés» dans ses murs. «Avant chaque interpellation, la personne concernée a été réentendue par un cadre du bureau des étrangers, qui a une fois encore vérifié l'absence de motifs sérieux de régularisation», précise-t-elle.

Jeudi, neuf sans-papiers avaient été arrêtés à Bobigny (Seine-Saint-Denis), au métro Pablo Picasso, alors que certains se rendaient en préfecture, d'autres résidant dans cette commune.

Quand l'EHESS appelle la police

D'autres sans-papiers ont tenté de se faire entendre ce matin. Une centaine de membres de la coordination 75, dont des familles avec enfants, ont occupé les locaux de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), boulevard Raspail, à Paris. Selon des enseignants présents sur place, ces étrangers en situation irrégulière demandaient à la direction de l'établissement d'intercéder pour leur obtenir un rendez-vous avec le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux. Au lieu de cela, les responsables de l'école auraient appelé la police.

Des «étudiants, enseignants et chercheurs rattachés à l'EHESS» ont publié un communiqué dans lequel ils expriment leur «solidarité avec les sans-papiers réfugiés dans l'école et [leur] refus de les voir expulsés». La présidence de l'école s'est également fendue d'un communiqué, dans lequel elle affirme avoir « fermement relayé auprès du cabinet du ministre de l'immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire une demande de rendez-vous formulée par les représentants des associations», précisant qu' «à [son] regret, le cabinet de M. Hortefeux a opposé une fin de non-recevoir à cette demande». Les occupants, «refusant de quitter les lieux», ont été évacués par la force publique. La direction de l'EHESS affirme toutefois avoir obtenu «l'assurance qu'il ne serait procédé à aucune interpellation».

Samedi, les associations de défense des étrangers appellent à une "journée de mobilisation nationale contre la politique du gouvernement envers les sans-papiers". A Paris, la manifestation partira à 14 heures de la place d'Italie.

rom
Admin

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Message  rom Sam 5 Avr - 0:21

5 Avril : appel PCF pour les manifestations


FRANÇAIS, MIGRANTS, SANS PAPIERS Les puissants nous divisent, rassemblons-nous !



Dans tous les domaines, la droite et le gouvernement n'ont de cesse de diviser, de dresser les uns contre les autres ceux qui devraient au contraire se rassembler : le privé contre le public, les salariés contre ceux qui sont privés d'emplois, les actifs contre les retraités, les français contre les résidents étrangers. Partout, elle cherche des boucs émissaires : les fonctionnaires qui seraient trop protégés, ceux qui veulent profiter de leur retraite quand il est encore temps, les chômeurs qui seraient des fainéants en puissance, et bien sûr les migrants et sans papiers, cible privilégiés d'une droite largement inspirée par son extrême et qui les présente comme une menace pour une « identité française » aux relents xénophobes.

Le Parti Communiste Français défend une conception radicalement différente de l'immigration. Celle-ci est une chance pour notre pays, et la libre circulation est un droit fondamental réservé aujourd'hui aux seuls capitaux. Nous apportons tout notre soutien à la manifestation nationale organisée le 5 avril à Paris par le collectif Uni(e) contre une immigration jetable.

Stop au délire xénophobe

Les Lois portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes humaines se succèdent, rendant par exemple de plus en plus difficile la venue en France des enfants et des conjoints, et les mariages entre personnes de nationalités différentes. Ce ne sont pas seulement les « sans papiers » qui sont visés, pais aussi les immigrés en situation régulière. L'opposition entre « immigration subie » et « immigration choisie » est une aberration. C'est le choix du Medef certes, mais cela ne correspond ni à l'histoire de notre pays, ni à la réalité des phénomènes migratoires dans le monde. La diversité et la précarité des titres de séjour fragilise la situation des migrants qui sont traités comme une main d'oeuvre jetable. En réalité, les restrictions de plus en plus dures en matière d'entrée et de séjours réguliers des migrants et des demandeurs d'asiles ne font que multiplier le nombre de personnes en situation irrégulière.

Ordre est donné aux préfectures de réaliser 26.000 expulsions en 2008 ! Les violences, conséquence de cette « politique du chiffre » sont insupportables : arrestations au faciès organisées en rafles ; descentes de police dans des foyers ; enfermement d'hommes, de femmes et même d'enfants jusqu'à 32 jours dans des centres de rétention ; brutalisation et embarquements forcés des expulsé-e-s... Des migrants, des demandeurs d'asile sont poussés à des actes désespérés, parfois jusqu'au suicide. La répression s'étend aux citoyens, aux élus qui s'opposent à ces traitements inhumains, qui aident des sans papiers à faire valoir leurs droits, qui organisent des référendums pour le droit de vote des étrangers résidents.

De nouvelles mesures, sans précédent, inutiles et dangereuses sont en préparation. Ainsi, il est question de la création :


d'une juridiction d'exception pour les personnes migrantes ;
d'une système de quotas géographiques qui accentueraient les mécanismes d'exploitation des migrants conçus comme des marchandises.

Il s'agit aussi de saisir le parlement européen d'un projet qui permettrait d'enfermer dans de véritables camps et pendant 18 mois les étrangers estimés indésirables par les gouvernements.

Exigeons une politique d'accueil des migrantes, des migrants conforme aux droits de la personne humaine

De multiples résistances s'organisent et se développent, autour des collectifs de sans papier, dans des réseaux de soutien aux personnes migrantes, parmi les parents d'élèves, les personnels de l'Éducation Nationale, les travailleurs sociaux, dans des entreprises où des travailleurs sans papiers luttent pour leur régularisation, avec le soutien de syndicats et d'associations... Des intellectuels, des artistes, des personnalités prennent position contre cette xénophobie d'État qui rappelle les pires moments de notre histoire.

Le Parti Communiste Français, ses militant-e-s, ses élu-e-s, parties prenantes de ces luttes, appellent au rassemblement pour exiger :


La régularisation de tous les sans papiers et des cartes de résidents de 10 ans
La fermeture des centres de rétention, l'arrêt de la chasse aux sans papiers et des expulsions, la dépénalisation du séjour irrégulier
La suppression du Ministère de l'immigration, de l'identité nationale et du co-développement
La mise en œuvre d'une politique, en France et dans l'Union Européenne fondée sur les principes de la liberté de circulation et d'installation
L'égalité des droits entre résidents étrangers et nationaux, et le droit de vote aux scrutins locaux (3 ans de résidence) et aussi nationaux (10 ans de résidence).

Pour que ces choix se traduisent dans les faits, il faut une gauche qui se bat, une gauche qui ne renonce pas à transformer la société et qui soit prête à se rassembler. C'est le sens de l'engagement des hommes et femmes du Parti Communiste Français.

Parti Communiste Français - Le 28 mars 2008

rom
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la chasse au sans papier continue Empty « Nous assistons à l’avènement d’une xénophobie d’Etat »

Message  rom Lun 7 Avr - 0:42

Nous assistons aujourd’hui à une extraordinaire banalisation. À droite comme à gauche (pour ce qui est de la gauche parlementaire), l’enfermement des étrangers apparaît comme la solution adéquate.
la situation est grave!



« Nous assistons à l’avènement d’une xénophobie d’Etat »


Olivier Le Cour Grandmaison, enseignant en sciences politiques à l’Université d’Evry-Val-d’Essonne a parlé pour Libé.fr. Le Contre-journal-papier l’a repris. Et ses mots auront circulé dans tous les sens – y compris dans le QSP – tant ça fait plaisir d’entendre un universitaire parler clair. Il répondait à une question simple : Pour qualifier les “centres de rétention administratives”, peut-on parler de “camps” ?


« Ce type de camp n’a bien sûr rien à voir avec les camps de concentration, où le propre de l’interné n’est pas seulement d’être privé de sa liberté, mais également d’être massivement exposé à des tortures et à une mort de masse permanente. Il est pourtant tout à fait adéquat de parler de camp pour désigner les structures dans lesquelles sont aujourd’hui internés en masse des étrangers en situation irrégulière et destinés à être – selon la formule consacrée – renvoyés dans leur pays d’origine. »

« Ça ne me paraît pas excessif. Le camp ne se reconnaît pas à l’image qu’on en a coutumièrement, c’est-à-dire les barbelés, miradors et une lumière blafarde et sinistre. Des lieux très hétérogènes peuvent être effectivement transformés en camp, s’il est possible rapidement d’y parquer un nombre relativement important d’individus en exerçant sur eux un contrôle très strict. Dernièrement à Roissy, des hôtels, des salles d’attentes pour voyageurs normalement, des gares… sont devenus des camps. Le point commun de tous ces lieux, c’est la technique répressive utilisée : l’internement administratif. Il s’agit de priver quelqu’un de sa liberté non sur la base d’un jugement prononcé par un tribunal, mais en vertu d’une décision prise par une autorité administrative. »

« Désormais, nous, et c’est un « nous » collectif, considérons comme normal le fait d’interner des étrangers en situation irrégulière, en oubliant complètement que lorsque cette technique a été utilisée dans l’Algérie coloniale par exemple, les contemporains la considéraient comme un procédé extraordinaire au regard du droit commun. Nous assistons aujourd’hui à une extraordinaire banalisation. À droite comme à gauche (pour ce qui est de la gauche parlementaire), l’enfermement des étrangers apparaît comme la solution adéquate. Il existe évidemment plusieurs désaccords concernant les modalités d’application et le traitement infligé, mais il existe un consensus sur la technique. Mais pourquoi estimer normal que, pour le simple fait d’entrer irrégulièrement sur le territoire national, des hommes et des femmes puissent être privés de leur liberté ? »

« Ces camps nient assurément un principe de base : il ne devrait pas être possible de priver quelqu’un de sa liberté en dehors d’un crime et d’un délit dûment jugé par un tribunal compétent ! Cela ne signifie pas que les internés sont privés de tout droit, mais les garanties sont notoirement insuffisantes. Un état d’exception permanent est mis en place, à l’intérieur même de l’État de droit, conçu par l’État de droit ! Et qui fonctionne fondamentalement contre les étrangers en situation irrégulière, ce qu’une juriste appelle un “état de siège” contre les étrangers. »

« D’un côté il existe un droit qui institue une sécurité juridique, pour les nationaux, et de l’autre un droit qui institutionnalise l’insécurité pour les étrangers en situation irrégulière. Même les étrangers en situation régulière, en concubinage voire mariés avec des Français(es), et avec des enfants en France, sont menacés. Ils ne sont plus sûrs de pouvoir demeurer sur le territoire français avec la politique initiée par Nicolas Sarkozy. C’est une insécurité qui porte atteinte à un droit fondamental reconnu par le Conseil d’État : le droit à mener une vie familiale normale. »

• Que dire de la répression de la révolte de Vincennes ?

suite sur http://sanspapiers.info/

rom
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