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rafles de sans papier

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rafles de sans papier Empty rafles de sans papier

Message  rom Sam 29 Déc - 22:41

Rafles des villes...
L'éloignement des étrangers en situation irrégulière a été désigné comme
objectif prioritaire du gouvernement. Pour parvenir à 25000 expulsions
d'ici la fin
2007, les pouvoirs publics ont entamé une véritable chasse aux sans papier,
chaque semaine des rafles de sans papiers ont lieu dans les quartiers
populaires
de Montpellier, de Nimes, Béziers, Sète et de toute les métropoles
française: des
policiers ratissent les rue, les cafés les gares, et contrôlent les
papiers des
personnes qui leur paraissent étrangères, on ne compte plus les
arrestations
devant les écoles, les interpellations de travailleurs tôt le matin, les
descentes de
police dans des campements roms...
Le nombre d'étrangers placés dans les centre de rétention de Séte et de
Nimes,
véritables prison pour sans papiers, est en net augmentation et les
expulsions se
multiplient.
A montpellier, le tram et certaines lignes de bus sont devenues des cibles
inévitables pour ces actions policières et face à cette situation, fin
novembre, des
habitants du quartier Figueroles se sont réunis et ont manifesté contre les
contrôles au faciès incessant et à la criminalisation de leur quartier, des
commerçants ont baissés leurs rideaux en signe de solidarité...
Et rafles des champs...
Ces pratiques policières et la pression du chiffre fixé par le
gouvernement et son
ministère de l'identité nationale autorisent un système de dérives qui
ne s'arrête
pas aux portes des villes.
A Pont d'Hérault, Judith Omekongue et ses trois enfants, qui vivent depuis
plus
de deux ans en Cévennes, on dû fuir face aux gendarmes venus les
arrêter à leur
logement puis à l'école où sont scolarisés les enfants. En effet la
préfecture du
Gard leur a adressé une obligation immédiate de quitter le territoire et
ce, malgré
une demande d'asile politique pour les persécutions dont ils sont les
victimes
dans leur pays d'origine, (la République Démocratique du Congo), en pleine
guerre civile...
Le cas de Judith est malheureusement loin d'être isolé dans le secteur des
Cevennes; il est urgent de s'organiser.
Ici comme ailleurs il y a des moyens de résister aux arrestations et aux
expulsions;
-en constituant des réseaux téléphoniques (d'amis, de voisins, de parents
d'élèves, de collègues, etc.) pour être le plus nombreux possible à
pouvoir réagir
rapidement en cas d'arrestation de sans papier,
-en se mobilisant, en créant des comités de soutien, des réseaux de
solidarités
directes avec les étrangers en galère de papiers,
-en informant, en rendant visible aux yeux de tous la situation des sans
papiers...
Les gouvernements de droite et de gauche multiplient depuis les années 1970
les lois qui
restreignent l’accès au titre de séjour et qui renforcent l’arsenal
répressif. A
chaque fois, ils
créent du même coup plus de sans papier. Ces lois ont pour principal effet
d’intimider les
travailleurs immigrés, « légaux » ou « illégaux », pour mieux les rendre
exploitables suivant
les besoins de l’économie. La menace de l’arrestation et de l’expulsion
constitue
un moyen
de pression énorme sur les sans papier qui acceptent des boulots pénibles et
sous-payés dans
des secteurs d’activité comme le bâtiment, la restauration, le nettoyage
ou le
maraîchage par
exemple. C’est aussi un moyen de pression énorme sur tous les étrangers «
légaux » qui
craignent de se voir refuser le renouvellement de leur titre de séjour.
Des papiers pour tous, sabotons la machine à expulser.
Un comité de soutien pour la régularisation de Judith et de ses enfants
s'organise, il se retrouve les mardis à 18H30 dans une salle de la cour
intérieure
de la médiathèque de Ganges et la Coordination des sans papiers de
Montpellier
est contactable sur http://soutienauxsanspapiers.hautetfort.com/

rom
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Date d'inscription : 17/12/2007

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rafles de sans papier Empty des lois honteuses

Message  rom Sam 29 Déc - 23:01

Libération 21.09.07
L’étranger dont la demande est rejetée aura moins de temps pour un recours. Autant l’instauration de tests ADN pour les candidats au regroupement familial a suscité des protestations. Autant d’autres dispositions du projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration adopté hier par l’Assemblée nationale en première lecture, sont passées inaperçues. Et pourtant, elles sont tout aussi problématiques pour les spécialistes.



Les premières concernent l’asile. Devant les députés, Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale s’était voulu rassurant : «J’entends respecter pleinement la tradition d’accueil des réfugiés politiques, qui fait l’honneur de notre pays». Au lendemain du vote, les associations de défense des demandeurs d’asile ont la gueule de bois. Première inquiétude : une disposition ramenant d’un mois à quinze jours le délai laissé à un étranger dont la demande d’asile a été rejetée pour faire appel devant la Commission de recours des réfugiés (CRR). Autre souci, ce recours n’est suspensif que pour certaines catégories de demandeurs d’asile. La France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir expulsé un Erythréen sans lui laisser la possibilité de déposer un recours, a rectifié le tir. Désormais, les étrangers qui demandent l’asile à la frontière, comme cet homme arrivé à Roissy, disposeront d’un délai de 24 heures pour faire appel. En revanche, le gouvernement s’est prononcé hier contre une extension de cette protection aux étrangers déjà présents sur le territoire.

L’autre amendement qui fâche autorise «la conduite d’études sur la mesure de la diversité des origines des personnes, de la discrimination et de l’intégration». Plutôt favorable aux statistiques ethniques, le sociologue Eric Fassin s’interroge. «C’est paradoxal. Dans une loi discriminatoire, on introduit des éléments pour lutter contre les discriminations. Mais il se peut qu’il y ait au contraire une logique derrière tout cela.» Le gouvernement cherche-t-il à établir des statistiques de la délinquance selon l’origine ethnique ? Et à les corréler avec des quotas d’immigrés jugés plus ou moins acceptables selon qu’ils viennent de tel ou tel pays ? L’historien Patrick Weil tique sur une autre disposition. Jusque-là, la loi informatique et libertés exigeait que tout recueil de données ethno-raciales se fasse avec l’accord des personnes. L’article voté hier prévoit au contraire que «les dispositions relatives au consentement exprès de la personne […]ne sont pas applicables».

rom
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