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Traque des sans papiers resf

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Message  rom Ven 1 Fév - 20:20

APPEL À SIGNER LE "MANIFESTE DES INNOMBRABLES"

Traque des sans papiers, répression des délinquants de la solidarité : une même politique contre les droits !



RESF appelle à s’engager à leurs côtés avec le « Manifeste des Innombrables »


Alors que partout en France la politique du chiffre conduit à multiplier les expulsions sans considération des dégâts humains qu’elles entraînent, le gouvernement accélère la répression des citoyens qui ont osé contester, par leurs propos ou par leurs mobilisations pacifiques, cette logique inhumaine et xénophobe.

Le calendrier se charge pour les délinquants de la solidarité :

. Le 26 novembre (14 h) : François Auguste, vice président de la région Rhône Alpes, passe au tribunal correctionnel de Lyon pour "entrave à la circulation d’un aéronef", pour avoir protesté dans un avion, suite à l’information du RESF, contre l’expulsion d’une famille dans un avion. Il risque 5 ans de prison et 18000€ d’amende.
. Le 27 novembre (14 h) : Nicolas Moiroux, parent d’élève et travailleur social intervenant auprès des roms, passera en jugement pour outrage et rébellion au Tribunal de Béziers. C’est pourtant lui qui a été victime de brutalités policières pour s’être interposé pour protéger une femme malade lors d’une charge de CRS.
. Le 12 décembre (9 h) : Kadidja T, militante APEIS 93 qui avait protesté dans un avion, suite à l’information du RUSF, contre une expulsion dans un avion vers le Mali, passera au TGI de Bobigny pour "entrave à la circulation d’un aéronef". Elle risque elle aussi 5 ans de prison et 18000 ? d’amende.
. Le 21 décembre, Florimond Guimard, instituteur, connaîtra son sort. Il était poursuivi pour avoir manifesté pacifiquement contre l’expulsion d’un père d’élève de son école. Un délit pour lequel, après avoir rendu hommage à Resf et à l’action de ses militants, le procureur a quand même oser requérir une peine avec sursis !

On vient d’apprendre que deux intervenantes de l’association France Terre d’asile ont été interpellées pour « complicité d’aide au séjour irrégulier en bande organisée » alors qu’elles n’ont fait qu’intervenir dans le cadre de leurs missions pour aider les étrangers en souffrance de Calais.


La solidarité : une réponse citoyenne à une politique qui bafoue
les droits et viole les consciences


A travers ces citoyens qu’on veut bâillonner, c’est l’immense élan de solidarité qui se manifeste autour des étrangers privés du droit au séjour et victimes d’une traque indigne qu’on veut briser ! C’est un climat totalitaire et répressif qu’on installe dans la société française
C’est le sens des menaces ou pressions contre les élus, les membres du corps enseignants, les personnels des services sociaux et tous ceux qui sont aujourd’hui en contact avec les étrangers. C’est le but du fichage généralisé et des appels à la délation dans les ANPE ou certaines mairies.


RESF réclame la relaxe pour ceux qui sont poursuivis


Il appelle à se mobiliser pour soutenir chaque personne menacée. Et pour manifester concrètement partout en France cet engagement solidaire et citoyen, il lance le

« Manifeste des Innombrables ».


En le signant, vous affirmerez un soutien actif à ceux qui sont poursuivis, vous prendrez un engagement personnel qui va bien au-delà d’une simple pétition, vous affirmerez que s’en prendre aux étrangers, c’est s’en prendre à nous mêmes ; que défendre leurs droits, c’est défendre les nôtres !

Ce communiqué est à télécharger sur le site (document ci-dessous), ou à retirer auprès des collectifs RESF locaux.

Il est à renvoyer, complété et signé à :
RESF c/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 PARIS


--------------------------------------------------------------------------------
Manifeste des innombrables


Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30 000 euros.

Article L622-1 CODE DE L’ENTREE ET DU SEJOUR DES ETRANGERS ET DU DROIT D’ASILE

Je déclare comme des milliers d’autres personnes résidant en France avoir soutenu, soutenir actuellement et/ou être prêt à soutenir un jeune majeur scolarisé, un enfant et sa famille, étranger privés du droit au séjour, pour leur permettre de poursuivre leur vie en France dans la dignité.

Au nom de l’Humanité, je continuerai à aider des personnes dites sans-papiers à faire face aux décisions arbitraires et brutales qui brisent leur avenir et violent leurs droits fondamentaux.

Je déclare refuser de me plier à des mesures indignes et inhumaines et agir ainsi, comme d’autres innombrables l’ont fait en d’autres périodes de l’histoire, en accord avec les principes du droit international qui protègent les migrants, les droits de l’enfant et la vie privée et familiale, comme avec les valeurs universelles de fraternité, d’égalité, de liberté et d’accueil dont se réclame notre République.

Je soussigné(e)....

Nom et prénom :
Adresse :
Date :
Signature : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article9936

rom
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Traque des sans papiers resf Empty Resf c’est quoi ?

Message  rom Ven 1 Fév - 21:01

Texte fondateur : Appel à la régularisation des sans-papiers scolarisés


Version anglaise : Call for the regularization of students "without papers"
Version grecque : Εκκληση για την νομιμοποίηση των ξένων μαθητών χωρίς χαρτιά

Le 26 juin 2004, s’est tenue à la Bourse du Travail de Paris une réunion rassemblant des enseignants, des personnels de l’Education nationale, des parents d’élèves, des éducateurs, des collectifs, des syndicats et des organisations attachées à la défense des droits de l’homme préoccupés de la situation des sans-papiers scolarisés (de la maternelle à l’université). Ils ont décidé la création d’un réseau de soutien nommé Education sans frontières. Les syndicats, les associations de parents d’élèves, les organisations et les représentants de collectifs et d’établissements signataires appellent les enseignants et les personnels des établissements de tous niveaux à se montrer vigilants, à informer leurs élèves qu’ils sont prêts à se mobiliser pour les aider à faire régulariser leur situation.

Vous lirez ci-dessous le texte de l’appel. Il est l’acte fondateur d’un réseau qui rassemble aujourd’hui plusieurs dizaines d’organisations et d’associations.

Pétition en ligne "Nous les prenons sous notre protection"

Paris, le 26 juin 2004 :

Ces derniers mois, les personnels, les parents et les élèves d’établissements scolaires ont obtenu de haute lutte la régularisation d’élèves et de parents d’élèves sans papiers que des lois iniques menaçaient d’expulsion. Des élèves que rien n’aurait distingué de leurs camarades si leurs vies n’avaient été gâchées depuis leur majorité par le refus des autorités de leur accorder le titre de séjour leur permettant de vivre normalement avec leurs familles.
La mobilisation des personnels, des élèves et des parents, de leur quartier, les relais qu’ils ont su trouver auprès de personnalités locales et nationales, de centaines d’anonymes aussi, l’écho que la radio, la télévision et la presse ont parfois donné à leur action ont permis d’arracher ces jeunes à la clandestinité. Tout est bien qui finit bien pour ceux-là.

Pourtant, pour quelques cas résolus, des milliers d’autres jeunes, d’enfants, d’étudiants également subissent, eux aussi, le drame de la privation du droit à une existence décente, l’obsession de l’interpellation, la peur d’une expulsion pratiquée dans des conditions souvent honteuses, l’angoisse d’un avenir bouché par la privation du droit de poursuivre des études supérieures, de travailler, d’avoir un logement, de bénéficier de la Sécurité sociale, etc. Bref, d’être condamnés au dénuement et aux conditions de vie indignes auxquels sont réduits les sans-papiers.

Il est inconcevable d’imaginer nos élèves, les copains de nos enfants, menottés, entravés, bâillonnés et scotchés à leurs sièges d’avion pendant que leurs camarades étudieraient paisiblement Eluard (« J’écris ton nom, Liberté ») ou Du Bellay (« France, mère des arts, des armes et des lois ») ; et que, sans trembler, on effacerait des listes les noms et prénoms des bannis.

Il est du devoir des enseignants, des personnels des établissements scolaires, des élèves eux-mêmes et de leurs parents mais aussi des associations (parents d’élèves, défense des droits de l’homme, anti-racistes) et des organisations syndicales et autres d’agir pour tirer ces jeunes de la situation qui pourrit leur vie.
Agir pour les élèves concernés eux-mêmes, déjà souvent malmenés par des existences chaotiques : exilés, ayant parfois perdu un de leurs parents et traversé nombre d’épreuves. Il ne faut pas ajouter aux tragédies que sont les biographies de certains d’entre eux l’angoisse d’être expulsés d’un pays où ils avaient cru trouver un refuge.

Mais agir aussi pour faire la démonstration aux yeux de nos élèves et de nos enfants, que les discours sur les « valeurs » ne sont pas des mots creux. Il est du devoir de tous ceux qui ont une mission éducative, à commencer par les personnels de l’Education et les parents, de montrer à la jeune génération qu’on dit sans repères, que la justice, l’altruisme, la solidarité, le dévouement à une cause commune ne sont pas des mots vides de sens. Et que certains adultes savent faire ce qu’il faut quand des jeunes sont victimes d’injustice ou plongés dans des situations intolérables.

Agir, enfin avec les jeunes eux-mêmes. Qui, s’ils sont associés à des combats justes, renoueront avec des traditions de solidarité, de combat collectif qui leur permettront peut-être, leur vie durant, de faire en sorte que le monde dans lequel ils sont appelés à vivre soit ouvert à tous.

Adultes et jeunes des établissements scolaires constituent une force. Elle doit peser pour que cesse la situation d’exclusion que vivent les élèves sans papiers.

Nous appelons au développement d’un réseau de solidarité avec les jeunes sans papiers scolarisés, à l’échelle nationale (voire à l’échelle européenne).

Nous appelons toutes celles et tous ceux, jeunes sans papiers scolarisés, enseignants, personnels d’éducation, parents d’élèves, élèves et étudiants, juristes et avocats, mais aussi organisations syndicales, associations, partis attachés à combattre l’injustice et enfin tous ceux que révolte l’oppression à s’associer à cet appel, à le reproduire, à le faire circuler, à entrer en contact avec nous.
Et, dès la rentrée 2004, à recenser les jeunes en difficulté, à constituer des équipes qui les aident à peser de tout le poids du milieu scolaire pour mettre un terme à des situations insupportables.

rom
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