sans-papiers

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communiqué du rusf38
écrit le 29/01/08 à 22:51:39 par rusf38
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Sans-papiers : Président d'université et Préfecture font le ménage à la Fac.


Le jeudi 20 décembre, à 4h du matin et sur la demande du président d'université, la police intervenait sans ménagement dans le hall Sud de l'Université Stendhal pour en déloger les occupants e-s grévistes et les conduire au commissariat. Parmi eux se trouvait Kodjo Mensaho, Ghanéen, en France depuis 25 ans.

Le 5 janvier, Kodjo a été expulsé vers la Côte-d'Ivoire, après 15 jours de rétention administrative au CRA de Nîmes.

N'ayant pas réussi à atteindre leurs quotas d'expulsés en 2007, les services de la Préfecture de l'Isère font preuve ces dernières semaines d'un véritable acharnement contre les étrangers sans-papiers, notamment les étudiants, entamant systématiquement à leur encontre des procédures d'éloignement.
Depuis la rentrée, les services de police mènent d’ailleurs une véritable chasse à l’homme, multipliant les contrôles au facies jusque sur le campus universitaire.

Parce que les pressions et les mesures mises en œuvre contre les migrants et leurs soutiens n'ont d'autre portée que de satisfaire une politique du chiffre reniant les libertés fondamentales et la dignité des personnes ; parce que la position de sans-papiers est, tout au plus, une situation administrative, et qu'il est intolérable d'y opposer la poursuite, l'enfermement et l'expulsion, le Réseau Université Sans Frontière 38 dénonce haut et fort les pratiques de coopération entre l'administration universitaire et les services de police et de préfecture.

Le RUSF-38 s'élève contre les traitements réservés aux étudiant-e-s étranger-e-s (isolement, pressions administratives, morales et financières), et appelle la communauté universitaire à resserrer les liens d'entraide.

Convaincus que la mobilisation autour des sans-papiers ne fera que croître dans les mois à venir, nous exprimons avec force notre volonté de solidarité et d’égalité avec les personnes menacées et notre détermination à nous opposer à leur expulsion.

RUSF-38



Réseau Universités Sans Frontières 38 (Isère)

Signature d'un avenant à l'accord franco-sénégalais sur les flux migratoires


2008-02-02 14:38:59


DAKAR, 1er février (Xinhua) -- Le Sénégal et la France ont signé vendredi à Dakar un avenant à l'accord sur la gestion concertée des flux migratoires entre les deux pays permettant de faciliter davantage la délivrance des visas pour les Sénégalais, a rapporté l'agence de presse sénégalaise.

"Cet avenant prend en compte les préoccupations du Sénégal. Les procédures de ratification étant longues, on ne pouvait pas attendre la ratification de l'accord pour l'exécuter", a souligné l'ambassadeur du Sénégal en France Doudou Salla Diop, lors d'une conférence de presse.

"Ce n'est pas un nouvel accord. Mais il prend en compte les détails qui n'avaient pas été spécifiés dans l'accord cadre qui attend d'être ratifié", a indiqué le diplomate français.

La signature de l'avenant intervient après la tenue, jeudi et vendredi à Dakar, d'une réunion d'experts des deux pays.

Les gouvernements sénégalais et français avaient signé, le 26 juillet 2006, un accord sur la gestion concerté des flux migratoires.

Selon l'ambassadeur du Sénégal en France, l'innovation principale est que pour la première fois depuis 1974, il y a possibilité pour des Sénégalais d'avoir des cartes de séjour pour aller légalement travailler en France.

"L'autre innovation, a-t-il signalé, c'est la possibilité pour un Sénégalais établi illégalement en France d'être régularisé s'il a une profession et si des entreprises françaises veulent l'employer".

"L'accord permet également à un clandestin d'invoquer des raisons humanitaires pour rester en France. Ce qui veut dire que cet accord est même bénéfique pour les clandestins", a-t-il affirmé.

Il est à noter que 82% des demandes des visas de circulation sont attribuées au Sénégal.

Chronique de la révolte des emmuréEs du Centre de rétention de Vincennes
Communiqué fédéral
mercredi 30 janvier 2008
Dernière mise à jour 30 janvier 2008

Saint-Denis, le 30 janvier 08

Depuis plusieurs semaines, les centres de rétention de la région parisienne ne parviennent plus à étouffer la révolte désespérée des sans-papiers enfermés.

Les « meneurs » du CRA du Mesnil Amelot ont été matés... les sans-papiers de Vincennes poursuivent le combat.

Refus de manger, refus d’être compté, refus d’entrer dans les chambres, cris, manifestations, incendies des chambres, tentatives de suicide...

Les sans-papiers sont battus, on refuse des soins médicaux aux grévistes de la faim, on les réveille avec des hauts parleurs, les cabines téléphoniques sont fermées pour empêcher la transmission de ces informations vers l’extérieur ; certains sont séparés des autres sans-papiers et mis à l’isolement, expulsés brutalement, déférés en comparution immédiate...

Lundi 28 janvier, trois sans-papiers se sont ouvert les veines et ont été transférés à l’hôtel Dieu.

Quatre autres ont été déférés pour départ de mise à feu et depuis on était sans nouvelles d’eux.

Ce matin, 30 janvier, on a retrouvé leurs traces. Deux ont été libérés, deux autres passent devant la 23ème chambre.

La Fédération Sud-éducation soutient tous les sans-papiers et condamne la répression féroce qui s’abat sur le centre de rétention de Vincennes. Elle en appelle à la mobilisation de touTEs pour affirmer sa solidarité aux sans-papiers en lutte et être présents dehors pour faire savoir ce qui se passe dans ces zones de non-droit.

Oui à la liberté de circulation pour touTEs ! Fermeture des centres de rétention !

La Bnp pratique la chasse a l'humain
BNP-Paribas Sans papier Chasse à l'homme
texte trouvé sur indymédia
et ce n'est pas la premiére fois que cela arrive avec cette banque

BNP-Paribas Sans papier Chasse à l'homme

Un sans-papiers habitant à Montreuil en banlieue parisienne comparaissait, mardi, devant le tribunal correctionnel pour avoir présenté de faux papiers à sa banque. Les faits remontent à octobre dernier. Ce père de famille malien avait été arrêté alors qu'il venait clôturer le compte que lui avait ouvert, non sans difficultés, l'agence BNP-Paribas de Montreuil. . Un guet-apens organisé « C'est honteux ce que la banque a fait, c'est de la délation pure et simple ! », s'insurge la compagne du sanspapiers malien enceinte de sept mois.

Ce dernier, militant d'un collectif de sans-papiers, habitant à Montreuil, comparaissait mardi devant le tribunal de Grande Instance de Bobigny pour « faux et usage de faux ». En octobre dernier, ce père de famille avait été arrêté alors qu'il venait clôturer son compte que lui avait ouvert l'agence BNP Paribas de Montreuil en région parisienne. « Je voulais mettre le montant de mon salaire de côté pour ma mère qui était gravement malade et pour mon bébé, mais quand j'ai voulu retirer cet argent, la banque m'en a empêché », explique-t-il, interrogé par Afrik.com. Après avoir demandé pour la énième fois le retrait de son argent, il ressort avec un rendez-vous pour le 24 octobre. Mais l'entretien tourne vite au drame.

On lui demande de patienter et, là, au lieu de voir arriver une conseillère, c'est la police qui le reçoit. « On s'est réfugié avec mon amie dans un café, et ils nous ont poursuivis et m'ont attrapé. Après, je me suis retrouvé en garde à vue pendant 24h », relate le sans-papiers malien.

Drôle de procédé Prétexte invoqué, la présentation de faux papiers à la banque qui a tout de suite porté plainte. « Avec la nouvelle procédure mise en place, l'agence a le droit, si elle a un doute sur la véracité des papiers, de les envoyer à la préfecture. S'il s'agit de faux papiers, la banque peut soit clôturer le compte soit dénoncer la personne, c'est ce qu'elle a fait », confie la compagne de la victime. La victime se dit profondément heurté par l'attitude de son agence. « J'ai payé mes faux papiers 3 000 euros, c'est très cher. J'ai travaillé quatre ans avec ça, sans jamais avoir de problèmes. Je gagne ma vie, je paye mes impôts. Tout ça vraiment me dépasse », précise t-il. Pour l'attachée de presse de BNP Paribas, les agents ont simplement appliqué la procédure habituelle. La BNP Paribas récidive Interrogé sur ce dossier, un militant de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) depuis 1995, a dénoncé les agissements de la banque.

« C'est révoltant de voir ça, on assiste à une véritable chasse à l'homme », déclare-t-il. Lui et d'autres membres du parti ont appelé à manifester, mardi, devant le tribunal de Grande Instance de Bobigny où comparaît le sans papier. « On a distribué des tracts devant l'agence BNP Paribas de Montreuil pour sensibiliser les clients. Pour une immense majorité d'entre eux, ils étaient scandalisés », a précisé le militant de la LCR. La demande de recours a été rejetée, on ignore pour l'heure pour quel motif. C'est la deuxième fois en un an que la BNP Paribas est impliquée dans ce genre d'affaire. L'été dernier, un jeune homme avait été interpellé dans les mêmes conditions, dans une agence parisienne de la même banque .

Edité par la Fédération CGT des Syndicats du Personnel de la Banque et de l'Assurance