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pécresse annonce son nouveau plan

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Message  rom Sam 22 Déc - 20:30

Le 14 décembre 2007
Réengagement de l’état : la condition sine qua none à la réussite en licence !


La ministre de l’enseignement supérieur a annoncé ce matin son « plan pour la réussite en licence ». Au programme, rien de bien nouveau puisque la plupart des mesures étaient déjà présentes dans la loi relatives aux libertés et responsabilités des universités (LRU).

Trois axes sont supposés sauver la licence du fort taux d’échec en première année que nous connaissons actuellement : la rénovation du contenu de la licence, l’orientation active et la mobilisation des filières professionnelles courtes.

Pour commencer, il faut constater que la rénovation du contenu de la licence telle que l’entend le ministère est victime de ses propres contradictions. Alors que V.Pécresse affirmait vouloir donner un cadre national aux diplômes, on peut maintenant lire qu’il faut « construire un projet d’insertion professionnelle articulé à la formation académique ». En clair, ce que la ministre a réaffirmé, c’est la logique de la LRU d’une université soumise aux intérets des bassins économiques locaux. D’où le risque de de diplômes dont le contenu et la valeur seront bien différents selon les universités.

Dans la même logique, nous pouvons nous interroger sur l’évolution du contenu de la licence et sur les objectifs d’un tel projet. Sous couvert d’un aspect pluridisciplinaire, nous pouvons en effet nous inquieter de l’institutionalisation d’enseignements au rabais, plus généraux que scientifiques et sans véritables ambitions pédagogiques. Nous sommes là bien loin de la volonté d’une université critique et l’exigence d’une université ouverte à toutes et à tous ne passe pas par un appauvrissement du contenu des diplômes mais bien par l’apport de véritables moyens financiers et humains pour l’enseignement supérieur et la recherche.

D’autre part, il a été annoncé qu’il y aurait 5 heures de cours en plus dans toutes les licences. Il convient de se poser la question de qui assurera ces cours, à l’heure où le budget 2008 de l’enseignement supérieur n’annonce aucune création de postes !

La question de l’orientation active est aussi une question sensible. Au-delà du fait qu’il s’agisse d’un premier pas vers une sélection à l’entrée de l’université, comme les lycéen-ne-s le dénoncent avec force, le gouvernement utilise cette mesure afin de faire illusion. En effet, non seulement les universités ne disposent pas des moyens pour la mettre en oeuvre, mais l’orientation est un domaine que le gouvernement a totalement délaissé : le nombre de postes de conseiller-e-s d’orientations psychologues aux concours diminuent depuis des années, et la réforme Fillon sur l’éducation en 2005 n’annonçait en aucun cas d’évolutions positives sur cette question.

Nous estimons que l’orientation ne se fait pas uniquement lors de l’entrée à l’université, mais bien évidemment en amont, au collège et au lycée. Face au recours croissant à l’orientation privée, nous affirmons qu’il est urgent de construire un véritable service public de l’orientation, le préalable à ceci étant l’augmentation massive du nombre de postes aux concours des conseiller-e-s d’orientation psychologues.

La réforme du contenu des licences n’étant qu’une proposition issue de la logique de la LRU, nous appelons les universités à s’organiser afin de lancer une mobilisation massive dès janvier.

Afin de pallier à l’échec en licence, nous estimons que les premières mesures qui doivent être prises sont :

la mise en place d’un service public de l’orientation dès le collège, ce qui passe par une augmentation massive des postes aux concours de conseillers d’orientations psychologues

le débloquage de fonds pour les universités afin d’assurer le recrutement d’enseignant-e-s l’an prochain, contrairement à ce qu’annonce le budget 2008

De même pour un projet qui se voudrait être un moyen de lutte contre l’echec à l’université (52% en première année et 40% en licence selon les propres chiffres du ministère) il est plus qu’étonnant de constater l’absence de mesures concernant les conditions sociales des étudiant-e-s alors que 50 % d’entre eux/elles travaillent pour financer leurs études ce qui, nous le savons tous, est l’un des principaux facteur d’echec.

Lire l'information complète sur le site de sud étudiant.

rom
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